D’ANNÉES
Qu’espères-tu, qu’attends-tu, amie,
revenant en si sombre voyage jusqu’ici où dans le ciel les orages ont une très haute voix de deuil, de jasmin embaument et d’avalanches ? Je me trouve ici à cet âge que tu sais, ni jeune ni vieux, j’attends, je regarde cette vicissitude suspendue ; je ne sais plus ce que j’ai voulu, ce qu’on m’imposa, tu entres dans mes pensées et tu en sors indemne. Tout le reste qui doit être est encore, le fleuve coule, la campagne change, il grêle, la pluie cesse, un chien aboie, la lune sort, rien ne se réveille, rien du long sommeil aventureux. Mario Luzi
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domenica 16 novembre 2014
Mario Luzi
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